Starter Pack
Avec des caricatures sur une identité ou un comportement, véritable déferlante sur les réseaux sociaux, le phénomène du starter pack envahit notre quotidien. Découverte…
Impossible de passer à côté de ce concept du starter pack avec une explosion de figurines accompagnées d’accessoires en tout genre qui cartonne sur les réseaux sociaux.
Qu’est-ce que c’est ?
Né dans les années 2010 sur internet, utilisé pour exagérer ou moquer des stéréotypes sociaux, culturels ou professionnels, puis remis au goût du jour par l’essor de l’intelligence artificielle, le starter pack consiste à décrire une personne sous forme d’une figurine stylisée enfermée dans une boîte en plastique, avec ses objets fétiches, ses vêtements, ses passions ou encore ses habitudes les plus caractéristiques. Ces montages d’objets ou de symboles résument l’identité d’une personne, d’un métier ou d’un style de vie avec humour et légèreté.
L’aide de l’intelligence artificielle
Il est très simple de créer en quelques clics une illustration représentant une figurine qui nous ressemble avec nos objets fétiches, c’est possible en le demandant à un serveur d’intelligence artificielle type Chat GPT. On peut bien sûr la personnaliser en y ajoutant une photo, en indiquant plus précisément les objets qui caractérisent notre vie, nos hobbies, notre couleur préférée, etc.
Un starter pack touristique
Entre humour, caricature et auto-dérision, ces mini-portraits visuels sont aussi un moyen de raconter son coin de France. On peut facilement imaginer le touriste de passage à Beaune : une paire de lunettes de soleil posées sur le nez, un tote bag des Hospices, un carnet de notes en Moleskine et une bouteille de Bourgogne accompagnée d’un verre : en quelques images, tout est dit !
Attention à l’empreinte carbone
Les critiques sont nombreuses pour ce qui concerne l’écologie car générer des images par milliers, les diffuser, les stocker n’est pas neutre. Les outils de l’IA consomment une énergie considérable bien trop souvent ignorée dans l’enthousiasme des usagers créatifs en masse. On estime par exemple qu’une seule image créée par l’IA, en raison de l’intensité du calcul nécessaire, peut entraîner une consommation de 2 jusqu’à 5 litres d’eau pour assurer le refroidissement des serveurs. Il faut y ajouter assez d’électricité estimé à 1,6 wattheure. Pour donner un ordre d’idée, c’est la quantité nécessaire à la recharge d’un smartphone. Côté gaz à effet de serre, il faut compter l’équivalent d’un trajet d’environ 6 kilomètres en voiture essence pour 1 000 images.
Alors quand ces images apparaissent par centaines, voire milliers, sur nos écrans, on ne peut que s’interroger sur la catastrophe écologique engendrée pour quelques instants de plaisir. Il est essentiel d’intégrer l’éducation à l’impact environnemental.
Une atteinte à la création
Face à l’explosion de la tendance, de nombreux professionnels de la création, artistes, graphistes ont dénoncé ce phénomène portant atteinte à leur fibre créative signe d’une menace pour leur métier, avec une uniformisation des styles et la perte de ce côté unique que l’œil d’un illustrateur peut apporter.
Protéger son image personnelle
Créer un starter pack implique de donner pas mal de détails personnels. En tant que citoyen européen, il existe une protection par le RGPD (Registre Général sur la Protection des Données) contre l’utilisation de votre image trouvée sur le net par des entreprises comme OpenAI. Toutefois, en donnant volontairement votre photo, vous permettez à ces services de contourner la plupart de vos protections légales. On a ainsi des entreprises qui ont soudain accès à des données de valeur qu’elles ne pourraient pas collecter autrement. L’utilisateur perd tout contrôle et s’expose à des risques graduels en partageant trop d’informations personnelles, risquant potentiellement de se causer du tort.



