
La chorale Opus 71 donne un concert exceptionnel le dimanche 9 novembre à 17 h en la basilique Notre-Dame de Beaune, avec au programme l’émouvant Stabat Mater du compositeur tchèque Antonin Dvořák (1841-1904).
Dirigé par Christian Garneret, bien connu des Beaunois, le chœur donne régulièrement des concerts à Notre-Dame, comme en juin dernier où il était accompagné par la Chambre Symphonique pour la Grande messe en ut de Mozart, devant un public conquis de 250 personnes.
Les premières œuvres sacrées répertoriées d’Antonin Dvořák datent des années 1870. À la fin de cette décennie, il était déjà reconnu dans son pays, après la publication de pièces “nationalistes” comme les Chants moraves et les Danses slaves. Il est également célèbre pour sa “symphonie du nouveau monde”.
Le Stabat Mater est la première grande œuvre sacrée de Dvořák d’une puissante intensité émotionnelle, qui traduit toute une gamme de sentiments émergeant de l’abîme d’une souffrance déchirante pour s’élever vers les hauteurs de prières remplies de compassion. Comme Liszt avant lui, Dvořák se réfugie dans la musique pour exprimer l’indicible, créant ainsi par l’expression de sa propre douleur l’un des plus grands chefs-d’œuvre de l’art vocal.
En effet, il entreprit son travail au printemps 1876, quelques mois après le décès de sa fille Josefa. Il composa une première version pour solistes, chœur et piano, mais ne put l’achever et laissa la partition de côté. L’année suivante, sa famille connut deux nouvelles tragédies : il perdit coup sur coup deux autres de ses enfants, sa fille Ruzena et son fils Otakar. Il reprit alors la composition de son œuvre, lui ajouta trois mouvements et en acheva l’orchestration en 1877. La création à Prague n’eut lieu que trois ans plus tard, le 23 décembre 1880, sous la direction d’Adolph Cech. Janáček en dirigea la seconde exécution à Brno en 1882. L’œuvre fut accueillie avec enthousiasme en Angleterre l’année suivante, et Dvořák vint la diriger lui-même à Londres en 1884. La première aux États-Unis eut lieu la même année. Ce succès contribua largement à sa renommée internationale.
Régulièrement donnée avec solistes, chœur et orchestre, la version initiale écrite avec piano n’a jamais été exécutée du vivant de Dvořák. Trouvée dans une collection privée, elle a été éditée en 2004. C’est cette version qu’Opus vous présentera avec la pianiste Soraya Verdier et 4 talentueux solistes.
Vous n’êtes pas disponible le dimanche 9 novembre à Beaune… pas de souci, deux autres représentations ont lieu dans la région : à Tournus le vendredi 7 ou à Chalon-sur-Saône le samedi 8 novembre !
Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les amateurs de musique sacrée, d’émotions fortes et de belles voix. Alors, venez vous laisser porter par la beauté de cette œuvre intemporelle au cœur de la basilique beaunoise !
Tarifs : 18 € ou 9 € (gratuit pour les moins de 16 ans).
Renseignements : 06 03 55 85 78 ou https://opus71.fr







